Bonifacio perchée à 70 mètres, sur des falaises de calcaire blanc, Bonifacio semble, depuis la mer, flotter dans les airs.
Cette cité, subjugué par Charles Quint et Napoléon ; demeure mystérieuse à bien des égards.
il n’est pas prouvé qu’Homère l’ait vraiment décrite :
“heureux qui comme Ulysse la découvre dans toute sa splendeur”

Bonifacio divisée en deux grandes parties :
- le joli port de pêche avec sa marina et la ville basse qui s’étend le long d’un goulet de près de 2 km,
- et la ville haute, la partie ancienne qui est entièrement piétonne et surplombe la mer.

Port de bonifacio
La marina se trouve au pied de la citadelle.
Vous trouverez de nombreux bars et restaurants et quelques commerces.
Vous pourrez en profiter pour boire un verre en terrasse et admirer les fabuleux yachts amarrés au quai.
C’est depuis le port que partent les croisières en mer pour voir les falaises de Bonifacio et les navettes pour rejoindre les îles LAVEZZI ou la Sardaigne.
Le petit train débute aussi son circuit à ce niveau-là.
Juste en face du port, vous trouverez des parkings payants où laisser votre voiture le temps de votre promenade à pied dans Bonifacio.
Le quartier du port, se la joue très Chic, en été avec son ballet d’immenses yachts viennent y mouiller.
Celui-ci gardé par l’église Saint-Érasme (XIIème siècle), vouée au Patron des pêcheurs, qui vaut le détour pour son dôme néo-byzantin.
L’église Saint-Erasme :
Au pied de la montée Rastello à Bonifacio, on trouve cette chapelle Saint-Erasme (San Teramu en Corse), la seule du faubourg de la Marine.
Dominée par la citadelle, et surtout par le massif Bastion de l’Etendard.
Saint-Erasme existait depuis 1686, comme oratoire du quartier ; elle fut agrandi jusu’au XXè siècle ;
Les petites coupoles de style néo-byzantin ayant été rajoutées en 1936.
Les statues en bois de Saint-François et de Saint-Erasme(patron des pêcheurs et des gens de la mer) côtoient une peinture du XVIIe de la Vierge à l’enfant aux côtés du Saint-Patron.

Pour chercher un peu de fraîcheur, empruntez le sentier des plages.
Permettant de découvrir la campagne environnant en longeant la rive nord du goulet (1h30 de marche) ; ou s’engouffrer dans l’Aquarium, qui présente dans une grotte naturelle, des espèces capturées dans les Bouches de Bonifacio.
(L’Aquarium de la Mer de Bonifacio, ouvert à la visite du lundi au dimanche d’avril à octobre. Proposant un parcours permettant de découvrir les richesses de la faune et de la flore de la méditerranée comme les langoustes, les murènes, les étoiles de mer et bien d’autres spécimens encore. La visite est payante de 4 euros pour les adultes et de 2 euros pour les enfants.)

Près de l’église Saint-Érasme, on accède à la Ville Haute par le col Saint-Roch et la montée de Rastello.
Vous permettant d’admirer les maisons construites en bord de falaise, comme prêtes à sauter dans le vide.

En tout cas, pour l’ascension de la montée Saint-Roch, vos muscles seront bel et bien sollicités.
Mais quelle récompense vous attend !
Elle slalome de par un col, jusqu’à la chapelle Saint-Roch.
En haut, le spectacle est époustouflant.
Vous surplombez la mer, la ville, les murs d’ocres, le port et la Citadelle. Au loin, la Sardaigne.
Chapelle Saint-Roch
Si vous la voyez d’en haut, vous pourrez vous croire sur une île grecque.
Toute blanche sur un fond de mer bleue, avec son petit clocheton surmonté d’une croix, elle représente pourtant une histoire bien funeste.
Petit rappel : saint Roch, né à Montpellier, consacra sa vie à combattre la grande peste noire qui ravagea l’Europe au milieu du XIVe. Bien sûr, il finit par attraper la terrible maladie et c’est pourquoi on le représente montrant ses plaies.
Bonifacio n’échappe pas à l’épidémie qui fit des ravages dans l’île, l’année 1528. La ville aurait perdu les trois-quarts de sa population.
On bâtit la petite chapelle, soi-disant, à l’endroit où mourut la dernière victime de l’épidémie. Chaque année, le 16 août, on se souvient de saint Roch, que l’on honore lors d’un spectacle culturel en langue bonifacienne.

Remonter vers la Porte de Gênes percée dans les remparts.

La Porte de Gênes
Unique accès à la ville jusqu’en 1854 et fait face au Bastion de l’étendard .
Véritable forteresse, difficile de s’en approcher puisque la porte est doublement surveillée par des « meurtrières ».
Seul accès à la citadelle jusqu’au 19 -ème siècle, elle est munie d’un pont levis datant de 1830.
Celui-ci remplacé l’ancien (datant tout de même de 1598) et fonctionnait avec un système de poids et de poulie.
La Citadelle Bonifacio
Il faut oser se perdre dans les ruelles de Bonifacio, lever la tête pour découvrir les miracles d’ingéniosité dont on a fait preuve pour construire ses maisons.
Flâner, prendre le temps d’observer.
L’atout maître de Bonifacio est l’intelligence avec laquelle cette ville a été construite.
tout a été pensé en vue d’un avantage stratégique contre les attaques ou sièges éventuels.
De chaque côté de l’église, des arcs-boutants viennent renforcer les murs.
Des canalisations ont été également creusées permettant d’acheminer l’eau de pluie récoltée sur les toits vers une citerne dissimulée sous l’église…


Autre aspect de cette vie : les besoins élémentaire ;
Chaque maison avait sa propre réserve de grain ; Les silos
Les escaliers des habitations sont tout aussi intéressants : il faut remonter à l’époque où la ville ne cherchait qu’à se protéger.
Les portes étaient quasiment infranchissables : inexistantes en rez-de-chaussée.
On accédait aux maisons par une échelle que l’on remontait ensuite derrière soi…
Cette citadelle médiévale du XIIIè siècle force l’admiration de part sa conception en haut des falaises, et sa parfaite conservation.
Rendez-vous, le vendredi matin au marché qui se tient sous loggia de l’Arsenal de debut avril à fin octobre dans la haute ville de 8h à 13H;
L’occasion de vous rapprocher de culture culinaire des lieux que vous visitez
Mais vous y trouverez des produits locaux comme :
- de la charcuterie,
- biscuits,
- légumes,
- préparations culinaires
- huiles essentielles……
C’est occasion d’échanger avec les Bonifaciens et de récupérer quelques bonnes adresses.
Ne quittez surtout pas cette pointe de la Corse sans aller faire un tour :
Le Bastion de Létandard

Certains pourraient croire qu’il s’agit d’un château, mais il s’agit en réalité de l’imposante forteresse qui domine l’entrée du port.
Le Bastion de l’Etendard date du XIIIe siècle et fut bâti par les Génois. Détruit au XVIe siècle par les bombardements de l’armée franco-turc, commandée par Dragut, le bastion fut rebâti dans la foulée en respectant le tracé du bastion génois.
Il fut néanmoins adapté aux nouvelles techniques de sièges, notamment grâce à des fortifications « à la Vauban », bien plus solides.
L’Eglise-Sainte Marie-Majeur
La présence de l’ Eglise Sainte-Marie-Majeure : Attestée dès le XIIIe siècle dans des actes notariés dont le plus ancien remonte en 1222.La façade occidentale dotée de trois portes d’entrées percée d’une grande rose qui constituait, à cette époque, l’éclairage principale de l’église. L’ensemble correspondant à la nef, aux bas côtés et aux absides remanié aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.


Le cimetière marin de Bonifacio
Il vous dévoilera les voyages périlleux que les marins ont entrepris pour rejoindre ces rivages.
Ainsi que les tombes ornementées des braves âmes qui n’ont pas survécu.
Vous allez découvrir la véritable signification de la mer pour la ville et bénéficier d’un spectacle somptueux, lors du coucher de soleil sur la mer Méditerranée.
Le Gouvernail
Un point de vue insolite sur le détroit situé juste à côté du Cimetière Marin, à l’extrême pointe de la presqu’île, ce site militaire : un long tunnel de 168 marches creusées dans la falaise.


le grain de sable
Situé Sutta Rocca est un célèbre et énorme rocher dans la mer, détaché de la falaise. Il y a plusieurs siècles, les cartes anciennes le nomment “scoglietto”. La partie qui émerge de l’eau est haute d’une quarantaine de mètres environ. Sa partie supérieure est recouverte d’une maigre végétation persistante.
Il est aussi le paradis des oiseaux de mer. En raison de ses proportions massives mais harmonieuses, les Bonifaciens l’avaient surnommé
“u Diu Grossu” (le Gros Doigt ou le “Pouce”).


L’escalier du roi d’Aragon domine les Bouches de Bonifacio,
(inscrit au titre des Monuments historiques).Il figure parmi les sites les plus fréquentés de la Corse.
La légende raconte :il aurait été creusé en une seule nuit par les troupes d’Alphonse V le Magnanime, à l’occasion du siège de Bonifacio en 1420.Situé à l’extrême pointe sud de l’ile de Beauté. Il relie la mer à la citadelle, en débouchant au pied de la terrasse, sur laquelle se dressait autrefois la tour du Castellet.
Taillé par la main de l’homme dans la falaise calcaire ;Celui-ci compte 189 marches sur une hauteur de 65 mètres, le long d’une pente à 45°.
Sa largeur n’excède pas 80 cm par endroit.
54 000 visiteurs font le déplacement tous les ans pour le découvrir.